surnoms qui, éventuellement, remplacaient leurs de noms de famille véritable. Ces sobriquets se rapportaient souvent aux origines géographiques, a Paspect physique ou 4 une caractéristique importante. Une personne d’Anjou devenait l’Angevin et un coeur un peu vagabond pouvait se retrouver sous le sobriquet Jolicoeur. Un exemple fameux de quelqu’un qui échangea son nom contre son surnom est celui du politicien Louis-Hyppolyte Lafontaine né Ménard mais dit Lafontaine. Quelques solutions Du fait de ces répétitions de noms et de surnoms, il est recommandé de retrouver, dés le départ, les dates de naissance et de décés ainsi que le nom complet. Mais voila une bonne nouvelle pour les historiens des familles: les registres d’église encore existants d’avant 1800 ont été documentés et reformulés dans des dictionnaires généalogiques reconstruisant des familles entiéres. Fr. Cyprien Tanguay publia en 1871 le premier tome de son "Dictionnaire des familles canadiennes-francaises". L’auteur résuma en sept volumes information contenue dans les archives de plus de deux cents diocéses! Des suppléments 4 l’oeuvre de Tanguay ont été publiés par la Société Généalogique Canadienne-frangaise SGCF, suivis, en 1965, par un registre alphabétique, le Dictionnaire National des Canadiens-frangais, en trois volumes.' Il est assez aisé de reconstruire la situation d’une famille au 17e siécle grace aux recensements nominaux effectués au Canada par les administrations royales de 1666, 1667 et 1681. Ces recensements fournissent des renseignements sur |’état des richesses et des familles selon les lieux de résidence. Ce travail a été publié par Benjamin Sulte sous le titre Histoire des Canadiens francais, 1608-1880 et les résultats de Penquéte 1666-67 ont été indexés par la SGCF. Plus récemment, Marcel Trudel a reconstruit le profil de lentiére population de la colonie de 1663. Le 18e siécle ne voit pas de recensements nominaux 4 l’échelle de la colonie, mais certaines * On peut le trouver A la Bibliothéque de Université de la Colombie Britannique, salle Ridington. Le Chronographe Hiver 1986-87 Volume III-4 Mémoires de Familles villes sont bien documentées, telles Québec en 1716 et 1744 ou Montréal en 1731 et 1741. Si vous vous intéressez aux migrations de groupes du 17e siécle, La Grande Recrue de 1653 (19538) de Roland J. Auger vous permettra de lire la description du recrutement de 1653, en France, pour le peuplement de Montréal. Il existe aussi ume trés bonne documentation sur les colonies de la Nouvelle France du 17e siécle: Nos Ancétres au XVIIe Siécle, du R.P. Archange Godbout, qui fut partiellement imprimé dans sa publication annuelle Rapports de l’Archiviste de la Province du Québec, de 1950 aA 1960. Malheureusement, le R.P. Godbout est mort avant d’atteindre la lettre C. Le Bulletin des Recherches Historiques publié entre 1890 et 1960 est une bonne source de renseignements anecdotiques et généalogiques. Une copie (incompléte) se trouve a l’université de la Colombie Britannique. Les journaux Le premier quotidien de la vallée du Saint-Laurent fut le Québec Gazette en 1764. Les Archives Publiques du Canada (Ottawa) possédent un index trés utile. Il n’y a pas 4 ma connaissance de journaux sous le régne frangais. Documentation juridique Ce genre de documentation peut @tre trés utile. Les délits les plus fréquents en Nouvelle France avaient trait aux empiétements de terrains, aux larcins, aux coupes de bois illégales, etc. On pourra consulter les noms dans le Conseil souverain/supérieur (1663-1716 et dans Jugements et délibérations du Conseil souverain ou Inventaire des jugements et délibérations...(1717-1760). L’archiviste Pierre-Georges Roy a _ produit L’Inventaire des insinuations... qui contient des documents de naturalisation des étrangers et d’autres relevés administratifs. L’Inventaire d’une collection de péces judiciares, notariales, etc. décrit des cas inhabituels et curieux. Les registres de la cour basse sont eux aux Archives Nationales du Québec, mais seulement sous 15